Julie Delille

Metteuse en scène et comédienne

Théâtre des trois parques

 

 

Valentine Goby

Entretien radiophonique à l'occasion de sa présence au lycée pour des ateliers d'écriture ici :

 

 

Tanguy Viel auteur parrain en 2015 et 2016

Littérature et cinéma et des Nouvelles de la ville

 

Tanguy Viel est né le 7 juillet 1973 à Brest. Il publie son premier roman, Le Black Note, en 1998 aux Editions de Minuit. Suivront Cinéma en 1999, L'Absolue perfection du crime en 2001 (prix Fénéon et prix de la Vocation). En 2003, il est lauréat de la Villa Médicis et passe un an à Rome avant de venir s'installer près d'Orléans où il vit aujourd'hui.
Dans ses récits inspirés du cinéma, du jazz ou du roman noir, l’écrivain met en scène, dans une écriture nerveuse et rythmée, des personnages réunis par une intrigue (hold-up, arnaque, drame familial) ou une obsession (la note pure du jazzman, des scènes de film). Avec humour, parfois ironie, Tanguy Viel décrit un monde de tricheurs, de rêveurs, souvent de perdants troquant une réalité décevante contre le fantasme d’une vie meilleure.

– Le Black Note, Paris, Éditions de Minuit (1998)
– Cinéma, Paris, Éditions de Minuit (1999)
– Tout s'explique : réflexions à partir d'« Explications » de Pierre Guyotat, Paris, Inventaire-Invention (2000)
– L'Absolue perfection du crime, Paris, Éditions de Minuit (2001)
– Maladie, Paris, Inventaire-Invention, (Prix Fénéon) (2002)
– Insoupçonnable, Paris, Éditions de Minuit (2006)
– Paris-Brest, Paris, Editions de Minuit (2009)
– Un jour dans la vie (nouvelle), édité par la librairie Passages, Lyon (2010)
– La Disparition de Jim Sullivan, Minuit (2013)

sources MEL

 

Ateliers d'écriture : éclats de paroles

"Sois économe, c'est comme cela que le lecteur s'installe"

 

 

Les Auteurs

Pierre Olivier Lombarteix, auteur parrain du projet, "Une lettre à mon livre".

 

Pierre-Olivier Lombarteix est né en 1974 dans le Puy de Dôme. Après des études universitaires il obtient un DEA études anglophones à l'Université Paris 3, Sorbonne en 2000. Il écrit plusieurs articles universitaire et un essai, Pourquoi les Français n'aiment pas les anglais et réciproquement paru en 2008 : "Au delà de nombreuses citations savoureuses, l'auteur fait un travail d'ethnographe à travers une analyse très détaillée de deux modes de vie."

 

"Pierre Olivier Lombarteix ne peut pas passer trois mois sans écrire :C'est un besoin pour moi, reconnait l'auteur.L'écriture est un bon moyen d'évasion." Il publie ainsi le recueil de nouvelles Fin de Saison et autres récits en 2010."Le cadre est poétique, l'écriture fluide et évidente. Les récits sont brefs, mais intensifient l'effet produit par le texte, toujours empreint d'un charme classique." (Site Un livre un jour,2010)

 

Cet ouvrage publié chez l'Harmattan a été sélectionné pour le prix Orange 2010.

 

Cet amoureux du monde anglophone, plus particulièrement de l'Irlande où il a vécu, inaugure en 2010 une série de romans policiers dont l'héroïne est une jeune ethnologue irlandaise.Ogham le premier de la série rend hommage à la culture celte. "Un polar original, dans lequel passé et présent se rejoignent en une histoireriche d'émotions et de suspens,bref : un thriller qui vaut le détour!"(C.Buemi,Libraire,www.payot.ch,2010)

 

Le second de la série Runes est édité en 2011 : "C'est un genre très codifié, j'aime bien m'imposer des contraintes, voir si je suis capable de le faire.J'écris le livre comme j'aimerais le lire, en mêlant suspense, enquête et énigmes.Quand j'ai publié mon premier roman Ogham, je me suis mis d'accord avec l'éditeur pour écrire cinq bouquins dans cette série.". Chaque polar nécessite en amont un travail de documentation. "Si l'histoire est fictive, tout le contexte historique est avéré." Le troisième volume Rouge ivoire est à paraître.

 

Il célèbre la même année l'Irlande à nouveau, invité d'honneur de la ville de Dublin, nommée capitale mondiale de l'Unesco, il y effectue des lectures publiques de ses romans et anime des conférences débats.

 

Il anime également des soirées thématiques sur la lecture. Chroniqueur sur Radiobalistiq, il partage son goût des lettres et de l'écrit dans l'émission Postface.

En 2012, il déroge à sa série de romans policiers pour publier Carnyx, dans la collection Blackberry aux éditions la Bouinotte, pour lesquelles il écrit également une nouvelle pour le recueil Meutres au Pays publié en 2013.

 

En octobre dernier c'est de la poésie qu'il nous offre, en publiant un beau recueil de haikus fantaisistes et empreints de sensibilité, illustré par les sérigraphies de Jacky Essirard.

 

novembre 2013

Conférence : « Voyage au pays de Carver » par Stéphane Michaka

 

Le jeudi 7 février, quelques élèves de l’option Littérature et Société et quelques membres de l’atelier Art et Lecture ont assisté, et participé à travers la lecture de textes, à une conférence sur Raymond Carver à 18h30 à la Médiathèque animé par Stéphane Michaka, l’auteur de Ciseaux. La conférence a débuté par une rapide présentation de Stéphane Michaka et de l’option Littérature et Société du lycée. C’est un romancier, auteur de théâtre et traducteur. Il a étudié la littérature et le théâtre à l’université de Cambridge. Il nous a parlé de son dernier livre Ciseaux. Dans ce livre, il fait la biographie de Carver, nouvelliste et poète dans la fin de sa vie. A 15 ans, ce dernier voulait être le nouvel Hemingway. Stéphane Michaka en écrivant ce livre voulait parler d’un écrivain et des nombreux obstacles qu’il peut rencontrer. Il a choisi Raymond Carver car celui-ci avait un éditeur assez particulier. Cet éditeur coupait les textes de Carver tel qu’il les réécrivait presque. Le seul point positif est que en les rendant plus courtes (diminution d’environ 78%), les nouvelles furent beaucoup plus mystérieuses. Stéphane Michaka cherche donc à dénoncer cette relation extrême qu’est l’abus de pouvoir de l’éditeur envers l’écrivain. Pour écrire Ciseaux, il s’est inspiré en parlant avec des éditeurs et a effectué un voyage aux USA. Cette conférence fut très intéressante et très instructive. Nous avons beaucoup appris sur les relations entre écrivains et éditeurs.

Claire

Nous avons rencontré Joseph d’Anvers, l’auteur de La Nuit ne viendra jamais à l’occasion d’un concert. Nous avons eu la chance d’assister aux balances avant de l’interviewer.

Retour sur une rencontre spontanée :

« Bonjour à tous, on se tutoie ? »

Comment trouves-tu l’inspiration ?

Je la trouve partout, en me promenant dans la rue ou la nuit chez moi. Daniel Darc m’avait dit qu’il fallait toujours avoir un stylo sur soi pour écrire dès qu’un sujet nous inspire. J’aime travailler la nuit, il m’arrive de ne pas dormir.

Comment as-tu accueilli la proposition de la Tengo édition d’écrire un roman ?

J’étais très enthousiaste et puis une fois rentré chez moi j’étais effrayé par le travail que cela représentait ; ce n’est pas la même chose qu’écrire une chanson. J’ai écrit 60 pages assez librement par rapport aux cahiers des charges de la série Mona Cabriole, je les ai proposées à l’éditeur qui m’a dit « OK, on y va ». J’ai beaucoup travaillé et mis une année pour écrire le roman. Lorsque j’ai écrit les dernières lignes, j’ai ressenti un grand soulagement et une satisfaction.

C’est différent de l’écriture de chansons. J’ai réalisé que l’écriture d'un roman cela demandait du travail et que tout ne se fait pas en un jet comme le mythe de l'écriture rimbaldienne. Cette expérience m’a apporté sur mon approche de l’écriture.Et elle a influencé celle de mon troisième album.

Et comment as-tu travaillé avec ce cahier des charges très contraignant ?

Assez facilement, finalement. Tu sais, dans un travail, plus on a de contraintes, plus on est libre

Comment ta propre expérience de chanteur inspire-t-elle le livre ?

Forcément le livre est inspiré de ma propre vie mais aussi de mes fantasmes et de mes rêves. Je ne me suis pas identifié à Ian mais Ian s’identifie à moi !

Je ne suis pas un personnage du livre mais un peu de Mona et un peu de Ian (les deux personnages du livre).

Est-ce que tu as de nouveaux projets ? Envie d’écrire ?

Oui, en ce moment je travaille sur huit projets différents ; je ne sais pas dire non.

J’ai bien envie de travailler à nouveau dans le cinéma aussi qui est un premier métier.

 

 

Propos recueillis le 7 décembre 2012 par les élèves de l’Atelier lecture Lycée Sainte Solange.

Stéphane Michaka

INTERVIEW DE STEPHANE MICHAKA

 

C’est à 12h30 le lundi 7 Novembre que les élèves de l’atelier Art et Lecture ont pu rencontrer Stéphane Michaka, l’auteur d’Elvis Sur Seine. Dans une ambiance sympathique et agréable, nous avons pu lui poser quelques questions.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

S.M : Quand j’étais encore enfant, j’ai commencé par lire des BDs. Je n’aimais pas tellement les lectures « sérieuses » et je ne lisais des « classiques » que pour l’école. Puis quand j’ai eu 20 ans, mon père m’a offert L’étranger  de Camus. Ça a été une sorte de révélation, un choc, qui m’a donné l’envie d’écrire et de faire partager cet amour de la lecture. 

Qu’est ce qui vous a à ce point « marqué » dans L’étranger d’Albert Camus ?

S.M : Cette impression, tout au long du livre d’entendre parler le personnage, les phrases sont courtes et percutantes « Aujourd’hui Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas ». C’est un livre qui je pense, ne laisse personne indifférent et je le conseille à tout  le monde. »

Pourquoi écrire des polars ?

S.M :  Je pense que j’ai été influencé par le polar américain et par Camus. Je ne suis pas vraiment sûr que l’on ait le choix des styles de livres que l’on écrit. C’est le style qui s’impose au fur et à mesure que l’auteur mûrit et bâtit son langage.

Pourquoi avoir été intéressé par le fait d’écrire sous la contrainte d’un cahier des charges aussi précis que celui d’ Elvis sur Seine ?

S .M : Comment vous dire, (rire gêné) c’est au départ pour une raison un peu triviale mais à laquelle tous les auteurs qui y ont été confrontés ont sûrement réagi un jour. J’ai tout simplement été flatté que la Tengo Edition me demande d’écrire un livre pour eux. Quand on est écrivain, on est souvent habitué à essuyer les refus des maisons d’édition. Encore aujourd’hui, je reçois des réponses pour des manuscrits que j’avais envoyés il y a deux ou trois ans, dont je me souviens à peine et qui n’ont pas été retenus pour une publication. De plus, la commande à quelque chose de rassurant, car le plus dur ce n’est pas forcément d’écrire, c’est avant tout de trouver quelqu’un qui vous publie. Dans ce cas, la publication était acquise, j’ai donc écrit ce livre en quelques mois avec le confort de savoir  par avance ce qui allait se passer. 

Y a-t-il certaines de vos expériences personnelles dans Elvis sur Seine ?

S.M : Oui, notamment dans le cas des réunions de rédaction. J’ai utilisé la méthode du « verbatim », j’ai repris presque mots pour mots ce que j’avais moi-même entendu durant des réunions de rédaction, de la part des journalistes, qui cherchaient à « vendre » leurs articles au patron. J’ai en effet travaillé pendant plusieurs années dans une agence de presse. Ainsi l’histoire de « l’asile où les fous s’autogèrent » n’est pas une invention mais bel et bien un fait réel. 

 

Vous sentez-vous proche d’un de vos personnages en particulier ?

S.M : Je pense sincèrement que je suis proche de tous mes personnages, même s’il est vrai que je me suis particulièrement impliqué dans celui de Mona. La raison est, je pense, la difficulté de suivre l’éthique que ce soit dans le métier de journaliste pour Mona ou celui d’écrivain dans mon cas. Il y a toujours ce questionnement qui nous remet en cause tout au long de notre carrière « Est-ce que j’exerce mon métier de la meilleure façon qui soit ?» Il faut vivre avec ces doutes et ne pas se poser trop de questions. 

Est-ce dur de devenir écrivain ?

S.M :   Devenir écrivain, c’est un travail de tous les jours. Souvent les premiers  essais sont très autobiographiques. Normal étant donné que la chose dont on parle le mieux et avec le moins de mal c’est de nous mêmes. Pour écrire il faut acquérir une certaine ouverture d’esprit et un minimum d’empathie. Essayer de comprendre ce qui, quelque part, est incompréhensible : la nature et les sentiments humains. C’est une expérience éprouvante pour tout un chacun. Il faut également être capable de donner beaucoup de soi à ses personnages. Un livre, quand il prend forme, devient en quelque sorte une partie de nous. Pour mon expérience personnelle, je dirai que l’écriture de pièces de théâtre m’a énormément aidé. 

Est-ce dur de « rester » écrivain ?

S.M :   Je dirai qu’être écrivain est dur d’un point de vue économique. Sauf si  l’on écrit un « bestseller » il est rare de pouvoir vivre de l’écriture.  Souvent on a un métier à côté, comme traducteur ou enseignant.  De plus, il faut se souvenir qu’il est rare que des romans français soient traduits dans d’autres langues alors que les romans anglais ou américain sont quasiment tout le temps traduit dans la nôtre ! Ainsi, la concurrence est plutôt rude. Je pense qu’il faut partir dans la vie en se disant que si l’on choisit cette voie « Allez, on va essuyer des plâtres mais on y arrivera bien un jour ! » 

Que diriez-vous aux gens qui n’aiment pas lire pour les intéresser à la lecture ?

S.M : Souvent le mot « littérature »est considéré comme intimidant, voir effrayant dans certains cas... Il est difficile de faire apprécier la lecture aux gens ou même d’expliquer pourquoi cela nous plaît, c’est quelque chose d’implicite, un peu comme pour les goûts culinaires. Je pense que je leur dirais de lire l’Etranger ou même le premier livre qui leur tombe sous la main et qui les intéresse au premier abord ils finiront bien par trouver leur « Etranger ». 

 

Propos recueillis pas les élèves de l’atelier Art et Lecture (Lycée Sainte Solange de Châteauroux)